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L'événementiel lance son appel du 18 juin

L'événementiel lance son appel du 18 juin

17 juin 2020
Il y a urgence: 90% des acteurs événementiels craignent de devoir mettre la clé sous le paillasson dans les trois mois à venir si les pouvoirs publics n'annoncent pas rapidement une date de reprise de leurs activités. Ce jeudi matin à 11 heures, l'Alliance des Fédérations du secteur Evénementiel lancera un nouveau cri d'appel sous forme d'une action symbolique à Bruxelles. Plusieurs milliers de flightcases seront disposés devant le Palais 5 du Heysel, symbolisant les 80 000 professionnels incapables d'exercer leur métier aujourd'hui... et menacés de disparition demain.

"Malgré les contacts intensifs avec le politique et les efforts déployés par le secteur événementiel pour pouvoir redémarrer en toute sécurité, il n'y a toujours aucune perspective pour le secteur," rappelle l'Alliance. "Les 80 000 salariés de ce secteur ont été les premiers à être touchés par la crise corona, et 3 200 entreprises et indépendants sont aujourd'hui à l'arrêt. Les décideurs politiques sont de plus en plus conscients que des mesures doivent être prises immédiatement pour redémarrer le secteur avant qu'il ne soit trop tard, mais il y a un manque de détermination".

La semaine dernière, le dernier Conseil National de Sécurité a permis au secteur de l'horeca de redémarrer mais n'a nullement évoqué le cas des salons, congrès et événements d'entreprise. Une étude réalisée par la haute-école KdG en avril dernier avait pourtant révélé que ce secteur génère le chiffre d'affaires le plus important de la filière événementielle globale. En le laissant dans l'incertitude et dans l'incapacité d'exercer, les pouvoirs publics ont donc 'oublié' un élément important de l'économie, bien utile au moment de la relance du pays. Et s'il y a urgence, c'est parce que les événements ne s'organisent pas en un claquement de doigts. Ils réunissent une multitude de sous-traitants à coordonner avant leur déroulement concret, impliquent des démarches de communication envers leurs participants et supposent une succession de prises de décision en termes de lieu, de budgets, de sécurité... En règle générale, ce processus dure plusieurs mois. La date de reprise des activités événementielles en Belgique ne signifiera donc pas que la filière pourra reprendre immédiatement, mais qu'il faudra encore attendre plusieurs mois de préparation, planification, coordination, etc. avant que le secteur retrouve une activité économique. Aujourd'hui, son encéphalogramme financier est plat et le secteur a urgemment besoin d'une défibrilation qui ne peut intervenir que sous une seule forme: la communication immédiate d'une date de reprise. Derrière ces flightcases silencieux se cachent donc des dizaines de milliers de professionnels (et leurs familles) qui espèrent que leur appel du 18 juin sera entendu par le CNS.

L'Alliance précise qu'elle recherche encore des professionnels capables de livrer des flightcases et qu'elle ne souhaite pas accueillir de visiteurs ou de public durant cette action. Les professionnels désireux de soutenir l'action en fournissant des flightcases peuvent encore s'inscrire sur la plateforme https://b-esa.be/fr/forgotten-people. L'accès au site sera interdit à toute personne externe à l'action. "Nous voulons garantir que l'opération se déroule en toute sécurité et dans les règles. Il n'y aura donc ni défilé ni manifestation," conclut l'Alliance.

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