Event management

Feb 5, 2025, 19:58
Interviews 25 ans d’Experience (partie 4)

Interviews 25 ans d’Experience (partie 4)

05 février 2025

À l’occasion de la 125ème édition d’Experience Magazine, nous avons demandé à 25 professionnels événementiels de nous livrer leur vision du passé, du présent et de l’avenir du secteur. Aujourd’hui dans la quatrième partie : Davy Luyten de chez EventsFactory, Didier Serweytens de chez Vrije Ruimte et Dominic De Gruyter de chez PFL Group.

Davy Luyten, Directeur EventsFactory

Davy Luyten

De quelle manière les sites événementiels ont-ils évolué par rapport à il y a 25 ans ?

“EventsFactory est actif depuis 23 ans et nous exploitons plusieurs sites événementiels. Nous avons donc vécu cette évolution de près. Et pour nous, le changement est énorme. Avant, un site événementiel, c’était plutôt un bâtiment, un lieu, alors qu'aujourd'hui, cela tend plus vers un concept global. Les lieux avec une thématique marquée sont parfaits pour certains événements, qui cadrent dans cette thématique. Les lieux suivent également davantage les tendances et ont souvent une esthétique plus marquée... Autrefois, la plupart des sites événementiels avaient une infrastructure neutre, alors qu’aujourd’hui, ils ont davantage de personnalité, une histoire. Et ceux qui fonctionnent avec un principe de black box proposent plus de concepts que les clients peuvent personnaliser.”

Comment les besoins et les attentes des clients et des visiteurs ont-ils évolué au cours des 25 dernières années ?

“En privé, les gens investissent davantage dans la gastronomie, les voyages, les découvertes... Par conséquent, l’expérience joue également un rôle plus important dans les événements. Alors qu'auparavant, il suffisait d’un lieu, un traiteur, une décoration et un DJ pour rassembler les gens, désormais on penche plus vers le storytelling. Comment faire entrer le public dans l’histoire à raconter ? Que ce soit un lancement de produit ou un mariage, chaque détail doit contribuer au concept. Cela nous oblige à rester à l'affût des tendances en matière de gastronomie, de technologie, de décoration intérieure, etc. Mais ce qui est bien, c'est que cela nous permet de sortir des sentiers battus.”

 

Didier Serweytens, Managing partner Vrije Ruimte

Didier Serweytens

Quel est l’événement le plus mémorable sur lequel vous ayez travaillé et qu’est-ce qui fait sa particularité ?

“Notre réalisation la plus mémorable est le BMW Private Auto Show en 2024, un événement de 10 jours pour lequel nous avons construit un décor de plus de 2 000 m² avec des murs de 6 mètres en panneaux profilés en acier, de gigantesques murs miroirs et des murs LED derrière lesquels se trouvaient des danseurs, des portes automatisées et des pièces d'eau avec les prototypes des voitures. Un projet rendu unique par la vision de meetmarcel (organisateur de l'événement), la création architecturale de l'équipe de design, ainsi que l’excellente collaboration avec tous les autres intervenants.”

Quelle importance ont pris la durabilité et la conscience écologique au sein du secteur événementiel ?
“La durabilité et le recyclage sont des notions importantes depuis longtemps, mais nous avons constaté une intensification au fil des ans. L’année dernière, nous avons notamment fabriqué des boîtes à chaussures en argile pour Nike, nous fabriquons des trophées et des accessoires pour l'Eneco Clean Beach Cup depuis plusieurs années, et nous avons récemment fabriqué un faux rocher à partir de matériaux d'isolation écologiques. Nous avons donné une deuxième ou une troisième vie aux panneaux profilés en acier utilisés pour l’événement BMW, en partie comme nouveaux décors, en partie pour diverses constructions. Même sans demande spécifique de la part de nos clients, c’est une voie que nous suivons depuis longtemps et nous nous efforçons de privilégier au maximum les matériaux réutilisables.”

 

Dominic De Gruyter, CEO PFL Group

Dominic De Gruyter

Quelle est la différence majeure entre le secteur événementiel aujourd’hui et il y a 25 ans ?

“Il y en a beaucoup. Autrefois, par exemple, l'organisateur était une sorte d’aventurier, alors qu'aujourd'hui vous êtes obligé de tout orchestrer avec précision, en respectant des directives strictes. Il y a 25 ans, le devis d’un fournisseur audiovisuel se résumait principalement à une liste de matériel, et le personnel était inclus. Aujourd'hui, le poste le plus coûteux, ce sont les connaissances et les compétences du personnel, et la valeur du matériel est devenue secondaire dans la proposition de prix.”

Quelles sont les principales évolutions ayant marqué l'audiovisuel au cours des 25 dernières années ?

“Au niveau de la sonorisation, essentiellement l’arrivée du line array et du cardio sub, permettant de garder la pression acoustique sous contrôle pour une zone donnée. Au niveau de l’éclairage, c’est l’essor des moving heads et des lampes LED. Il y a 25 ans, on utilisait encore des projecteurs : les projecteurs étaient lourds, chauffaient énormément, consommaient beaucoup d'énergie, avaient une faible résolution et une faible intensité lumineuse. 

Aujourd'hui, nous avons des projecteurs laser, de grands écrans LED, des murs LED, des écrans transparents, etc. À l'époque, une caméra professionnelle coûtait une fortune, et nous n’aurions jamais imaginé le traitement des images que nous sommes capables de faire aujourd’hui. Bref, nous avons fait de gros progrès dans de nombreux domaine en 25 ans.”