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Des œuvres d’art qui font ressortir l’unicité du Kursaal

Des œuvres d’art qui font ressortir l’unicité du Kursaal

27 mai 2021

Le Kursaal est connu comme une salle unique pour les concerts et les événements mais même les visiteurs les plus fidèles n'ont certainement pas encore découvert tous les œuvres d’art entremêlées au bâtiment. La peinture murale de Paul Delvaux orne depuis des décennies la salle Delvaux mais les œuvres moins en évidence font également du lieu un Flanders Heritage Venue reconnu par l’office du tourisme de Flandre. “L’art et les événements sont plus que jamais deux versants d’une même histoire.”

 

Le Casino Kursaal a ouvert ses portes en 1953. Déjà à l’époque, le bâtiment était avant-gardiste, et pas seulement par son architecture. Pour l’architecte Léon Stynen, l’art faisait partie intégrante de l’espace architectural. Dès le départ, il a choisi d'y intégrer des œuvres d’art et d’en faire une part essentielle du ressenti du bâtiment. Il a fait appel à plusieurs amis artistes comme Pierre Caille et Edgard Tytgat. Une des œuvres les plus célèbres est probablement De zee, mieux connue sous le nom de Dikke Mathilde. Tout le monde connaît la statue à son emplacement actuel, près du parc Léopold, mais peu de gens savent qu’elle se trouvait auparavant sur un socle du côté de la digue. Finalement jugée trop choquante, elle a été retirée en 1963. Le socle du casino attend toujours son retour.

La crise sanitaire a eu d’énormes conséquences sur l'exploitation du Kursaal, mais l’année dernière a été mise à profit pour remettre les œuvres d’art à l’honneur. Les visiteurs pourront ainsi admirer le travail de Julien Van Vlasselaer. Ce travail, initialement utilisé pour la création d’une tapisserie murale, était en papier extrêmement fragile. Il était enroulé depuis des années sur la scène du Kursaal. Dès qu’on le déroulait, des fragments de papier s’en détachaient. Profitant de la longue période sans activité au Kursaal, nous avons fait restaurer cette œuvre. En trois mois, la totalité a pu être reconstituée. Elle est désormais accrochée à sa place d’origine après 20 ans d’absence. La fresque murale de la salle Delvaux a elle aussi été entièrement rafraîchie pour la première fois. À leur retour, les visiteurs pourront découvrir le travail minutieux effectué par les restaurateurs pendant plusieurs mois.

Le Kursaal regorge littéralement de joyaux cachés. Parfois jusqu’en haut du balcon, où on trouve l'œuvre de Marc Mendelson. D’autres sont disséminées sous les yeux de tous mais il y a de grandes choses pour que vous soyez passé devant sans les remarquer. Dans le hall d’entrée, il y a plusieurs personnages de Pierre Caille. Ce sont de véritables petits bijoux, tout comme les deux grands personnages en céramique sur socle dans le hall d’honneur et les panneaux décoratifs où il a pu appliquer pour la première fois sa technique d’incrustation complexe à grande échelle.

Comme vous le voyez, le Kursaal est truffé d'histoires passionnantes. Par exemple comment le tableau d’Edgard Tytgat s’est retrouvé au Thermae Palace pendant 20 ans, où le personnel couvrait le nu féminin, et comment il a finalement été ramené discrètement à pied à son lieu d'origine et superbement restauré.

Le Kursaal souhaite plus que jamais faire vivre ses racines artistiques, conformément à la vision de l’architecte Léon Stynen. Depuis sa réouverture en décembre 2004, le Kursaal accueille en moyenne 250.000 visiteurs par an lors de plus de 150 événements répartis sur plus de 250 jours. Dès que les congrès et événements pourront reprendre, le Kursaal entend proposer aux visiteurs un tour du bâtiment à la découverte de tous ses joyaux cachés. 

Plus d'infos et réservations :

www.kursaaloostende.be

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