Comment les agences événementielles traitent-elles leurs collaborateurs?
20 février 2019Un job dans le secteur événementiel n’a rien avoir avec des horaires de bureau. Pour les agences événementielles, le défi est donc de trouver les bonnes personnes et de les satisfaire (ainsi que leur entourage).
La flexibilité du personnel
Celui qui travaille dans le secteur événementiel sait qu’il sera confronté à des heures de travail tout sauf normales. Et, apparemment, cela pose de plus en plus souvent des problèmes.
Tom Bellens (Push To Talk): “Tous les participants à cette table ronde sont des dirigeants d’entreprise. Nous sommes tous extrêmement flexibles. Les temps de réaction doivent être plus courts et plus rapides, non seulement dans notre secteur, mais nos clients y sont eux aussi sensibles. Ce que nous faisions jadis sur six mois, nous le faisons désormais sur deux ou trois mois.”
Bart Koninckx (To The Point Events): “Il y a cependant des limites. C’est le métier le plus chouette au monde, mais je dois constamment veiller à ce que mes collaborateurs aient encore une vie. Sinon, ils s’en iront tôt ou tard.”
Pascal Cauwelier (Fast Forward): “Le personnel est vraiment devenu un défi. C’est-à-dire trouver les bonnes personnes pour les bonnes fonctions. Et encore, nous sommes dans un secteur où nous n’allons pas vite débaucher des collaborateurs les uns chez les autres. Mais la nouvelle génération est différente. Comment allons-nous trouver les bonnes personnes encore désireuses de faire ce travail?”
Peter Veekmans (UC Belgium): “Avant, les candidats rejoignaient encore rapidement notre secteur lorsqu’ils rechercheraient un défi qui soit fun et pas routinier. Mais dans l’intervalle, on trouve désormais aussi ce fun dans d’autres jobs.”
Tom Bellens: “Je remarque aussi cela à la baisse du nombre de demandes de stages dans les agences événementielles ‘classiques’. Maintenant, les candidats optent pour d’autres secteurs où l’on peut trouver le même fun, la même satisfaction et le même divertissement.” En tant qu’agence, il deviendra encore plus important de se différencier.
“C’est le métier le plus chouette au monde, mais je dois constamment veiller à ce que mes collaborateurs aient encore une vie. Sinon, ils s’en iront tôt ou tard.”
Soulager le personnel
La génération entrante nourrit clairement d’autres attentes et les agences tentent dès lors de s’y adapter.
Dieter Veulemans (CityCubes): “Nous travaillons avec des équipes autonomes. Nos collaborateurs bénéficient d’énormément de liberté. Chaque semaine, nous nous concertons pour passer en revue l’avancement de tous les projets, et chacun reçoit des targets.”
Bruno Schaubroeck (We Make You Happy): “J’essaie aussi de soulager le plus possible mon personnel. Par exemple, en leur prévoyant de quoi manger. L’environnement proche de nos collaborateurs joue aussi un grand rôle. Les amis ou les proches qui disent: tu es fou de faire ce travail. La plus mauvaise nouvelle que je puisse entendre de la bouche d’un collaborateur ou d’une collaboratrice le lundi est: “j’ai un nouveau compagnon ou une nouvelle compagne”. Car les partenaires éprouvent souvent des difficultés avec les absences si fréquentes.”
“L’environnement proche de nos collaborateurs joue aussi un grand rôle. Les amis ou les proches qui disent: tu es fou de faire ce travail.”
Bart Koninckx: “Chez To The Point Events, nous avons engagé un Chief Happiness Officer il y a deux ans et nous veillons à ce qu’il y ait toujours des fruits, du café, des boissons rafraîchissantes et des friandises à disposition, mais aussi que nos collaborateurs puissent suivre des formations et continuer à s’épanouir. Nous accordons aussi de l’attention à la vie de famille parce que le soutien est important. Nous tentons de tout faire pour rendre notre équipe heureuse. Car nous croyons qu’il n’est possible de rendre d’autres gens heureux que si vous êtes vous-même heureux.”
Dieter Veulemans: “Nous impliquons les partenaires durant nos drinks d’afterwork hebdomadaires. Nous avons aussi engagé un Chief Happiness Officer, et cela nous a beaucoup aidés. Celui-ci ne fait rien d’autre que parler avec tous les collaborateurs et les soulager dans tous les domaines possibles. Nous tentons de profiler notre propre entreprise sur le marché comme un endroit où il est agréable de travailler.”
Bruno Schaubroeck: “Lorsque quelqu’un nous quitte et se retire du secteur, je le comprends totalement. Parfois, ce métier s’apparente davantage à une phase dans la vie de quelqu’un qu’à une carrière à long terme. Nombre de gens font ce travail cinq ans, puis passent à autre chose.”
Les réactions ci-dessous ont été glanées lors d’une table ronde avec sept agences événementielles belges. Le panel était constitué de Dieter Veulemans de CityCubes, Bert Knuts d’Event Masters, Pascal Cauwelier de Fast Forward, Tom Bellens de Push To Talk, Bart Koninckx de To The Point Events, Peter Veekmans de UC Belgium en Bruno Schaubroeck et We Make You Happy.
https://eventnews.be/fr/agences-d-evenements/item/5835-hoe-gaan-evenementenagentschappen-om-met-hun-eigen-mensen#sigProId0f72a14942