Autour des totems retraçant la carrière et la personnalité d’un des pères fondateurs de l’événementiel belge, Emmanuel Andries, CEO de d-side, est revenu non sans humour sur les traits de William, qui avait fait des sites emblématiques de Bruxelles son terrain de jeu. Toujours disposé à parler ‘événement’, William Tchang nous rencontre, délaissant quelques instants la soixantaine de collègues, clients et fournisseurs venus le saluer.

"Tout a commencé en 1976 par la grande fête qui a réuni plusieurs centaines de milliers de personnes au Heysel à l’occasion des 25 années de règne du Roi Baudouin," nous confie-t-il. "A l’époque, on ne parlait pas encore d’agences d’événements, et nous avons donc dû en créer une. Tout était à faire, tout était à inventer."

S’en sont suivi d’innombrables événements: les 175 ans de la Belgique, les 40 ans de règne du Roi en 1991, une foule d’événements d’entreprises et, bien sûr, de nombreuses éditions du Mémorial Van Damme, dont il assurera une dernière fois l’orchestration cet été, faisant ainsi une toute dernière entorse à sa promesse de retraite. Quand on lui demande ce qui l’a fait ‘tenir’ si longtemps dans le secteur de l’événement, ce grand sportif et voyageur invétéré ne peut passer sous silence l’influence de ses sphères d’intérêt sur son travail. "On ne reste pas 40 ans dans l’organisation d’événements sans être animé par la passion. La passion du travail bien fait, d’événements qui dépassent les attentes de nos clients et pour lesquels j’ai systématiquement mis un point d’honneur à intégrer de l’inédit, des éléments que le public voyait pour la première fois. Dans ce cadre, mes nombreux voyages à travers le monde ont toujours été de grandes sources d’inspiration."

Respect

S’il aime discourir sur ‘son’ métier, William Tchang fait aussi preuve d’une modestie mêlée de détermination quant à son approche du travail. "Non, il n’y a pas vraiment de griffe ‘Tchang’. J’ai toujours été animé par la volonté de produire des événements qui correspondaient aux attentes de mes clients," assure-t-il. "Ce qui ne veut pas dire que je n’ai jamais dû argumenter, parfois très fermement, pour que certains de mes clients comprennent les nécessités et les implications des opérations qu’ils me demandaient. Mais bon, tout s’est toujours bien terminé et ces discussions ont bien souvent cimenté nos relations. Comme j'aime à le répéter: dans ce métier, il faut faire preuve de respect mais aussi se faire respecter."

Avec le départ à la retraite de William Tchang, l’événementiel belge perd assurément l’une de ses légendes. Cap à présent sur les Iles Canaries pour un peu de bon temps bien mérité… qui sera très probablement ponctué de quelques crochets événementiels. On ne se refait pas…