Le Belge et ses événements, post-corona
12 janvier 2023L'impact de la crise corona sur le secteur de l’événementiel a été significatif. C'est ce qu'ont montré les études d'impact périodiques réalisées par le centre de recherche Public Impact de la Haute Ecole KdG. Mais qu'en est-il de la demande d'événements post-corona ? Le centre de recherche de la KdG a mené une enquête d'audience à grande échelle auprès d'un échantillon représentatif de 1 000 Belges adultes en décembre 2022. Et qu'est-ce que ça a révélé ? Les Belges aiment toujours autant leurs événements, mais ils planifient leurs visites comme jamais auparavant.
En outre, plus de 50 % d'entre eux tiennent compte de la sécurité lorsqu'ils se rendent à un événement, alors que 30 % seulement prennent en considération l'impact de leur visite sur l'environnement et le climat. Quoi qu'il en soit, il y a de la confiance dans une année 2023 positive. Par exemple, la majorité estime qu'il y a suffisamment d'événements et de possibilités de rencontre dans leur ville. Et cela est plus nécessaire que jamais. Car même en 2022, l’année où tout a été rouvert et autorisé, 48 % des Belges se sentaient encore (parfois) isolés.
Le Belge aime les événements
En 2022, 79 % des Belges ont visité des événements pendant leur temps libre. Parmi 80 % de ces visiteurs, les événements où l'on déguste et consomme sont particulièrement populaires, comme une foire ou un food truck festival. 67 % (également) ont choisi des événements artistiques ou culturels tels qu'une représentation théâtrale ou un spectacle de lumière en 2022. Et 50 % ont visité (souvent plusieurs fois) des festivals de musique, tandis que 69 % ont choisi d'autres types d'événements musicaux ou de danse tels qu'un concert ou une fête. Un peu moins de la moitié ont aimé visiter des événements sportifs et même 41 % y ont participé activement. Ce qui caractérise également la moitié des visiteurs belges d'événements, c'est leur préférence pour les parades et les cortèges. Il est également frappant de constater que 51 % d'entre eux ont choisi de se rendre, pendant leur temps libre, à des événements où la connaissance, l'information et/ou le réseautage sont centraux, tels qu'un salon ou une conférence.
Le Belge reste un planificateur avide
Que nous aimons nous informer largement à l'avance sur l'événement et que nous préférons ne pas être pris au dépourvu, le centre de recherche de la KdG l'a appris déjà avant la crise corona lors de ses recherches sur les profils des visiteurs. Cette recherche de profil a montré qu'en 2019, 26 % des visiteurs d'événements en Flandre sont principalement des Planificateurs. En 2022, au niveau national, même 29 % des Belges aiment planifier leur visite à l'avance et 22 % préfèrent se rendre à des événements avec des personnes qu'ils connaissent bien. Cette dernière caractéristique est typique du deuxième groupe de visiteurs le plus important dans notre pays. Les Cocooners recherchent principalement la sécurité et la sûreté au sein du groupe, ce qui leur donne confiance lors des événements. Seule une minorité de Belges recherchent principalement un enrichissement du contenu (13 %) ou de nouvelles expériences (11 %) lors des événements, ce qui est typique des Approfondisseur et des Aventuriers respectivement.
Plus prudent depuis la crise corona
"Bien que 8 % de Belges de plus en 2022 aient visité des événements pendant leur temps libre qu'en 2019, nous apprenons également que 45 % de ces visiteurs se rendent moins souvent à des événements qu'avant la crise corona. Et ce, dans tous les groupes d'âge", souligne le chercheur Yves Van Handenhove. "Il est également frappant de constater que 37 % des visiteurs commandent des billets pour des événements moins longtemps à l'avance qu'avant la crise corona. Cette tendance à la prudence se reflète également dans les chiffres de la sécurité. 52% de ces Belges tiennent compte de leur sécurité lorsqu'ils se rendent à un événement. Et s'agissant de l'aspect sécuritaire des ‘comportements indésirables’, 77 % considèrent qu'il est important que l'organisateur prenne des mesures pour contrer des phénomènes tels que l'intimidation ou les attouchements non désirés. Sur les 21 % de Belges qui n'ont visité aucun événement en 2022, 13 % donnent comme raison qu'ils ne se sentent tout simplement pas en sécurité lors des événements. Pour 2023, 67 % des visiteurs belges déclarent vouloir participer à nouveau à des événements. Mais 33 % sont hésitants. Parmi ceux-ci, même 15 % disent qu'ils ne veulent absolument pas y aller."
Plus conscient depuis la crise énergétique et climatique
Outre le besoin de planification, de sécurité et de sûreté, l'impact sur l'environnement et le climat est également un élément que 30 % des Belges considèrent aujourd'hui lorsqu'ils participent à un événement. 66 % considèrent même qu'il est important que l'organisateur fasse des efforts concrets pour minimiser cet impact. Seuls 36 % des visiteurs sont d'accord pour dire que ce qu'ils font ou ne font pas eux-mêmes lors d'un événement a peu d'influence sur son impact sur l'environnement et le climat. En plus, 32 % ne voient aucun inconvénient à ce que seuls des plats végétariens ou végétaliens soient proposés lors d'un événement. Pourtant, 41 % des visiteurs en Belgique opteront toujours pour un plat avec de la viande lors d'un événement s'ils ont le choix.
Confiance dans une année 2023 positive
Avec une note moyenne de 6,3 sur 10, les Belges déclarent avoir une certaine confiance dans un avenir positif pour eux dans l'année à venir. Le Belge néerlandophone est légèrement plus positif à cet égard que le Belge francophone. Autre point positif, 71 % des Belges trouvent qu'il fait bon vivre dans leur ville ou leur commune. Le Belge néerlandophone est encore plus satisfait que le francophone : 77 % contre 64 %. Ici, la présence d'événements joue probablement un grand rôle. Ainsi, 61 % des Belges néerlandophones et 47 % des Belges francophones estiment que suffisamment d'événements sont organisés dans leur ville ou commune. Ce qui est frappant, cependant, c'est qu'à peine 51 % des Belges pensent qu'il y a suffisamment d'activités organisées dans leur ville ou leur commune où ils peuvent effectivement rencontrer d'autres personnes. C'est pourtant important, car 48 % des Belges se sentent (parfois) isolés et 67 % trouvent leurs contacts sociaux (parfois) superficiels.
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